mercredi 30 novembre 2011

Le regard de Jean-Paul Ollivier

A PUISEAUX, LA BOURSE C'EST AUSSI LA VIE ! 

Je dois confesser que ce fut pour moi une illumination en ce dimanche un peu terne de novembre.
Je connaissais Puiseaux pour y décliner de manière quelque peu lapidaire, son clocher tors, sa cité où Diderot avait rédigé son essai "Lettre sur les aveugles".

Je me souvenais également que jadis la course Paris-Nice empruntait Malesherbes et Puiseaux et que, d'une manière générale ,les premières attaques se produisaient en ces lieux. Je n'occultais pas le fait qu'il existait à Puiseaux une "Bourse aux vélos", certes, car la publicité était bien informative à ce sujet. Pour le reste je demeurais aussi inculte qu'une terre, abandonnée, en Gâtinais.

Je suis venu et j'ai vu, en me frottant bien les mirettes afin de réaliser que je n'avais pas rêvé. C'est tout simplement fabuleux. Je n'ai pu tout embrasser dans l'abondance surgissante. J'ai été frappé, surtout, par la diversité qui présidait à cette bourse. Chacun y trouvait son compte : telle personne jetait son dévolu sur une belle machine, telle autre sur un collant ou un maillot, telle autre, enfin, sur les revues chargées d'histoire cycliste qui permettaient de repartir avec du rêve dans le sac ou le cartable. Il existait un séduisant côté convivial entre vendeurs et acheteurs, une sorte d'alchimie particulière qui ne trompait pas. Nous étions entre professionnels. A cet étage, on ne trichait pas, on vendait, on marchandait quelquefois - cela fait partie du jeu commercial - mais chacun s'en retournait, ravi d'avoir  trouvé sa pépite dans cette caverne d'Ali-Baba. La joie était en nous…Gâtine.

Claude Morard et son équipe m'avaient convié à venir signer mon dernier livre. J'ai pratiquement battu un record avec environ 80 ouvrages vendus. Comment voulez-vous que je ne dise pas comme jadis, aux Philippines le général MacArthur : "Je reviendrai !" Une seule différence MacArthur était battu, je sortais triomphant. Merci pour cette magnifique journée de "pros".
                                                                                                                                 Jean-Paul OLLIVIER

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